L’arrivée du deuxième enfant: toute une histoire!

Avoir deux enfants rapprochés: une bonne idée? Un choix pour nous qui voulions que nos enfants grandissent ensemble. Nous étions loin de nous douter que tout ne serait pas si simple… Pourtant, avec sa petite tête d’ange rien ne laissait présager le cyclone qui allait s’abattre sur nous. Un si petit bout, qui tel un grain de sable, est venu enrayer une machine bien huilée.

Tête blonde n°1 est une petite fille avec certes du caractère, mais qui est déjà d’une grande maturité, posée, réfléchie et à l’écoute, lorsque tête blonde n°2 pointe le bout de son nez le 2 février 2017. Elle a fait ses nuits à un mois et demi, pleurait très peu. Bref on ne pouvait rêver mieux ! Alors comment imaginer que ce petit Jules allait balayer en un rien de temps cette jolie harmonie?

Le début des ennuis

Et pourtant, c’est bien ici que les ennuis ont commencé. Tout d’abord, dès la maternité notre chère tête blonde dort très peu, où en tout cas se réveille constamment. Je ne peux pas le poser dans son berceau, il est dans mes bras 24 heures sur 24. Et puis, cerise sur le gâteau, dès la sortie de la maternité petit Jules a des problèmes de constipation (je vous passe les détails: maux de ventre, pleurs, réveils nocturnes incessants…). Et pourtant, j’ai bien du écumer toute les pharmacies du coin, essayer tous les laits en poudre du marché…mais rien n’y a fait! Il aura fallu attendre 13 mois pour que petit Jules fasse enfin sa première nuit complète!

La jalousie

De son coté, Méline n’est absolument pas ravie par l’arrivée de ce bébé qui prend toute la place. Mademoiselle est, tout à coup, tombée de son piédestal. Et j’étais obnubilée, totalement préoccupée par mon fils qui a un comportement tellement différent de sa soeur et qui reclame une attention permanente: j’accours dès qu’il pleure, dès qu’il chouine je me précipite. Jules est colerique, ne supporte aucune forme de frustration. Je sens que cet enfant est différent, mais personne ne semble vouloir m’entendre ni les professionnels, ni mon entourage.

Cela s’en est ressenti sur le comportement de sa soeur qui n’avait que 23 mois (encore un bébé). Elle s’est mise à attirer l’attention à tout prix, se montrait agressive envers nous et surtout envers son petit frère. Elle est devenue très possessive. Impossible de les laisser ne serait ce que deux minutes seuls dans la même pièce, au risque qu’elle ne lui lance un objet au visage. Moi qui imaginais un amour fraternel inconditionnel entre mes enfants, un havre de paix et de douceur, me voilà servie! « Maman quand est ce qu’on ramène Jules à l’hôpital? » voilà la question quotidienne de ma fille! On s’est dit que tout allait rentré dans l’ordre rapidement, mais…le rapide s’est transformé progressivement en mois, puis en années.

Une nouvelle vie mouvementée

Petit à petit, nous nous sommes adaptés à cette nouvelle vie haute en couleur. Notre petit Jules a grandi et les soucis aussi. Sa soeur a développé une forte jalousie, qui dieu merci commence à s’atténuer aujourd’hui, mais il reste indéniablement une certaine rivalité entre frère et soeur. Aujourd’hui l’amour est là, oui, ils s’aiment énormément, mais ayant tous les deux des caractères très affirmés (ils ont de qui tenir!), la vie de famille n’est pas toujours un long fleuve tranquille…

Finalement Jules a été diagnostiqué Tdah avec un Top à l ‘âge de six ans. Enfin je peux mettre des mots sur ce que je vis et ressens depuis des années. Aujourd’hui je comprends pourquoi tant de difficultés.

Je comprends aussi pourquoi Méline a toujours eu tant de mal à communiquer avec son frère. Tout prend sens…enfin…

Je ferai prochainement un article sur ce trouble et vous partagerai ce parcours entre culpabilisation permanente venant de l’extérieur, attente de diagnostic et prise en charge.