La fratrie est inévitablement un lieu le rivalité. Les disputes entre frères et soeurs je connais, elles font partie de mon quotidien de maman. Notre vie de famille est rythmée par des disputes incessantes, les cris et les pleurs. Un rien peut allumer la mèche !
Comme souvent, la jalousie est apparue chez mon aînée assez rapidement après l’arrivée du petit frère, jalousie certainement accentuée par la faible différence d’âge entre mes deux enfants (23 mois). Ma fille ayant été jusque là au centre de toutes les attentions, la petite princesse soudain tombée de son piédestal ne l’a pas entendu de cette oreille.
Jalousie et rivalité dans la fratrie: une fatalité?
Le temps à passé, mais Méline, aujourd’hui âgée de six ans, a toujours cette conviction d’être moins aimée, cette impression que son frère est toujours privilégié : un sentiment d’injustice permanent prêt à surgir à tout moment dans la vie quotidienne…. Elle le considère souvent comme un « envahisseur » qui prend beaucoup de place, beaucoup trop de place, et qui vient sans cesse piétiner ses plates-bandes. Dans le fond il faut reconnaître qu’elle n’a peut être pas vraiment tord. Il est vrai que ce petit bonhomme demande beaucoup d’attention, il est très demandeur et attire inexorablement l’attention sur lui. Malgré la faible différence d’âge, la différence de maturité se fait ressentir et leurs centres d’intérêts divergent. Difficile alors pour eux de s’accorder et de jouer ensemble plus de dix minutes sans qu’un conflit surgisse. L’un et l’autre voulant sans cesse se mettre en avant, si on ajoute à cela deux caractères vifs et affirmés, vous l’aurez compris voici tous les ingrédients d’un cocktail explosif ! Mais alors les conflits entre frère et soeur sont-ils une fatalité ? Comment réagir pour apaiser la situation? Et faut-il chercher à l’apaiser à tout prix?
Chacun sa place
En temps que parents, nous rêvons bien sur d’ une entente parfaite dans la fratrie. Mais sans forcément s’en rendre compte, nous mettons souvent une petite pression sur l’aînée à l’arrivée du petit frère. Cela a été mon cas: aime le, chérie le, prend soin de lui, fait attention à lui, prête lui ton jouet, il est si petit, tu es la grande soeur….voici les mots entendus si souvent par ma fille. Trop d’attente de notre part, peut mettre une pression trop importante sur l’aîné qui se sent alors envahi par le poids de la responsabilité. Un sentiment de rancoeur peut alors s’installer petit à petit, qui deviendra peut être par la suite la cause de l’apparition des conflits. Je me suis rendue compte qu’il est important de ne pas trop responsabiliser l’aîné, certes il peut réaliser certaines tâches, mais cela doit venir de lui et répondre à une réelle volonté de sa part.

L’égalité, une illusion?
Faut-il à tout prix régler le conflit, intervenir, tenter de créer une équité, une uniformité? Certains parents cherchent à installer une égalité parfaite entre les enfants, à tout répartir de manière égale: même goûter, même nombre de bonbons, même forme, même taille, mêmes jouets, mêmes vêtements, pensant ainsi régler le problème… J’ai toujours refusé ce fonctionnement. Cela me paraît complètement illusoire, être équitable ne veut pas forcément dire égalité sur tous les plans. Bien au contraire, je pense que l’enfant à besoin de se démarquer, de se créer son identité en faisant ses propres choix, en exprimant ses préférences. Ainsi, en essayant de gommer les inégalités, nous ne faisons bien souvent que les accentuer. Au lieu de penser en termes de quantité, pensons plutôt en termes de besoin.
La rivalité: clé de la construction psychique de l’enfant
Je suis intimement convaincue que la confrontation peut avoir du bon! Je pense qu’il est sain que mes enfants osent s’affirmer et défendre leur limites. Bien sur, il est fondamental d’ intervenir et de les séparer lorsque la violence physique est présente, ou lorsque l’un des enfants devient le souffre douleur de l’autre. Mais si la situation peut se régler sans notre intervention, alors autant les encourager à essayer de régler le conflits par eux-mêmes. Laissons les s’expliquer, exprimer leurs émotions. Ne devenons pas toujours des arbitres. Nous pouvons éventuellement servir de médiateurs en les écoutant et en leur proposant des solutions pour régler le conflit, et trouver ainsi un compromis, une solution gagnante-gagnante qui satisfera les deux parties. Cependant, si la situation dégénère, il peut m’arriver de les séparer et de les mettre chacun dans leur chambre. Ils peuvent y crier, hurler, s’époumoner autant qu’ils le souhaitent, et souvent au bout de quelques minutes les choses se calment. Nous avons également installé un punching-ball dans la chambre de notre fils, bien utile parfois pour se défouler et exprimer sa colère sans en venir aux mains avec sa soeur.
Cultivons la différence !
Finalement, j’encouragerais la différenciation au sein de la fratrie et je conseillerais surtout de passer de petits moments privilégiés avec chacun de nos enfants séparément, en leur laissant choisir une activité qui leur fait rééllement plaisir. Cela fonctionne plutôt très bien avec mes enfants. Souvent, le mercredi après-midi, je partage une activité avec un de mes enfants en particulier, un temps rien que pour nous. Ne cherchons pas l’égalité à tout prix, la réalité n’est pas celle là. Créons plutôt des moments uniques qui permettront à chacun de nos enfants de s’épanouir dans leur individualité et de renforcer les liens familiaux, voici ma philosophie.
« Les enfants n’ont pas besoin d’être traités tous pareils mais d’être traités chacun spécialement », Faber et Mazlish-Jalousies et rivalités entre frères et soeurs.

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